Un appel au droit alimentaire universel
Un appel au droit alimentaire universel – Présentation
En 1948, la Déclaration des Droits de l’Homme (Art. 25) reconnaît le droit à l’alimentation comme faisant partie du droit à un niveau de vie suffisant. On consacre ensuite ce droit dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) de 1966, qui a une valeur contraignante pour les Etats qui le ratifient. Un organe des Nations Unies est responsable de sa mise en application. En Europe, la Charte sociale européenne ne reconnaît pas directement ce droit car les Etats qui l’ont rédigée considèrent que les droits au travail, à la sécurité sociale et à l’assistance garantissent une protection suffisante.
Quoi qu’il en soit, la thématique n’est donc pas nouvelle. La crise provoquée par le virus et le confinement, cependant, lui donnent d’autant plus de sens et d’importance. C’est notamment le cas quand on observe que le nombre de bénéficiaires des colis alimentaires du Secours populaire a augmenté de 45 % en deux mois, ou encore que le Secours catholique a distribué dix fois plus de chèques-service sur les deux mois de confinement.
Dans ces circonstances, comment penser un droit alimentaire universel ? Un service minimum de la restauration collective est-il envisageable ? C’est ce dont nous avons discuté le jeudi 18 juin 2020.
Un appel au droit alimentaire universel – Les intervenants
Eric Birlouez
Ingénieur agronome issu d’AgroParisTech, Eric Birlouez est également sociologue. Il intervient comme consultant indépendant (études, conseil), conférencier et formateur dans les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation. Il est par ailleurs auteur de nombreux ouvrages.
Guillaume Garot, Vice-président de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire
Membre du Parti socialiste (PS), il occupe entre 2007 et 2012 les fonctions de député, de maire de Laval et de président de la communauté d’agglomération de Laval. Il est ministre délégué à l’Agroalimentaire entre 2012 et 2014 au sein du 2e gouvernement Ayrault. Il est actuellement député et conseiller départemental de la Mayenne. Porteur de la loi sur le gaspillage alimentaire.
Dominique Paturel, chercheuse à l’UMR Innovation
Elle est membre d’un laboratoire associatif « LISRA » (Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action). Elle a co-fondé le Collectif Démocratie Alimentaire. L’objectif du collectif est à la fois l’enjeu de l’effectivité du droit à l’alimentation en France et la création d’une sécurité sociale de l’alimentation. Egalement membre du conseil scientifique de la Chaire Unesco Alimentations du Monde.
Gilles Maréchal, consultant coopératif et indépendant sur les systèmes alimentaires territoriaux
Il accompagne les stratégies alimentaires territoriales depuis 30 ans. Il gère le cabinet de conseil Terralim, qui intervient auprès des acteurs territoriaux. Gilles Maréchal est par ailleurs chercheur associé à l’UMR Espaces et Sociétés du CNRS. Avec d’autres chercheurs, associations et experts, il a participé à l’enquête « Manger au temps du coronavirus » qui a collecté la parole des citoyens et des professionnels sur les effets de la crise COVID19 sur le système alimentaire.
Pour aller plus loin
Revoir le webinaire précédent : Souveraineté alimentaire en temps de crise
Découvrir le webinaire suivant : Transition alimentaire : de la disponibilité du vivant